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En 1940,
avant de mettre au point le café torréfié, son
produit-phare, la Tivolienne produisait des sirops composés
(orgeat, menthe, grenadine) que les pharmaciens utilisaient pour la
fabrication de leurs potions, ainsi que de délicieuses confitures
de banane et de barbadine.
L'entreprise de torréfaction proprement
dite a été créée en 1940 dans un des quartiers
de la ville de Fort-de-France, Tivoli, encaissé entre Ravine
Vilaine et Balata, par Edouard Damase
Levert. Officier de l'armée française,
il fonda la Tivolienne, un nom trouvé par son épouse,
Marthe. A cette époque
tout était difficile :
- transport inexistant,
- routes impraticables,
- énergie électrique en 110 Volts fournie par la société
de production d 'électricité et d’énergie
de la Martinique (SPEDEM) avec nombreuses coupures qui pouvaient se
prolonger et tourner au cauchemard,
- pas de réseau d'eau potable, chaque demeure possédait
une citerne ou une réserve alimentée au gré de
dame Nature. Max Levert, leur
fils, se souvient encore de ces sacs de fèves en parches (du
nom de la fine pellicule qui recouvre les grains de café) livrés
par les producteurs à l'école d'agriculture de Tivoli,
avant d'être acheminés à dos d'homme jusqu'à
l'atelier de torréfaction. Depuis,
avec les progrès technologiques, les outils de production
ont été améliorés et ont permis à
l’entreprise de se développer années après
années.
«J'ai déjà fait la moitié du chemin,
continuez !». Ainsi parlait Edouard Levert à ses enfants,
Max et Josette, peu avant sa disparition en 1976.
Aujourd'hui encore, l'entreprise continue à
fabriquer un café artisanal, corsé à souhait,
né du savant mélange de fèves issues des meilleurs
terroirs, dont le nôtre.
La Tivolienne, c'est soixante années de tradition agroalimentaire
à la Martinique. |