La merveilleuse histoire
du café
A la manière d’un conte des
mille et une nuits, cette histoire pourrait commencer comme ceci :
« Il était une fois… ». En effet, l’histoire
du café est en partie du domaine de la légende.
Généralement, on fait naître le café il
y a environ mille ans sur les hauts plateaux abyssins, en Ethiopie.
Bien entendu, l’espèce botanique existait depuis des
millénaires. C’est
pourtant au Yémen que certains situent cette découverte
- on devrait dire - la découverte de la boisson issue du
coffea, d’abord sous forme de décoction du fruit vert,
puis torréfié :
« Un jeune berger du nom de Kaldi gardait
son troupeau de chèvres, il remarqua que ses bêtes
broutaient les baies rouges d’un arbuste et semblaient s’en
porter à merveille, gambadant dans la campagne, jouant entre
elles, bref assez excitées. Il porta quelques-unes de ces
baies au Mollah voisin qui en découvrit les vertus excitantes,
révélées dans la boisson obtenue par décoction
du fruit, vert. Il pouvait alors passer ses nuits en prière
: il avait vaincu le sommeil ».
Pour ce qui concerne l’invention de la torréfaction
qui permet de révéler les propriétés
organoleptiques de la fève, on trouve, là encore,
de nombreuses origines, toutes plus poétiques les unes que
les autres, comme par exemple :
« Des bergers, à l’occasion d’un feu de
broussailles, phénomène courant dans les pays très
chauds, sentirent une odeur délicieuse quand les flammes
atteignirent les caféiers.
Ils eurent l’idée de fabriquer leur décoction
avec des graines brûlées, puis écrasées
qui durent donner naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui,
le café turc ».
Pour ce qui concerne l’origine du mot « café
» en français, nous devons reprendre le bâton
de pèlerin :
• Cahoüeh (les Turcs et autres Orientaux prononcent Cahuèh
– venant de Cohuet – force et vigueur) ;
• Cahoüah, Kahwa ;
• Toutes les graphies de ce même mot Qahwa, Cahoüat,
etc. donnent l’origine étymologique des appellations
Café (France), Caffè (Italie), Kaffee (Allemagne),
Coffe (Angleterre), Koffie (Hollande), Kophe (Russie), etc.
Le café à la Martinique
Des tentatives infructueuses
L’idée de l’introduction des caféiers
dans l’archipel des Antilles remonte à la fin du XVII
siècle lorsque le gouverneur d’Amblimont, dans une
lettre du 14 mai 1699, suppliait le roi Louis XIV de lui envoyer
des grains de café « qui n’eût point passé
par le feu ».
En 1713, lors de la signature du traité d’Utrecht,
le bourgmestre d’Amsterdam, offre à sa Majesté
en gage de paix, des graines de caféiers. Ces graines sont
confiées à Antoine de Jussieu et semées dans
les serres du Jardin des Plantes à Paris.
En 1716, l’académie royale des sciences confie la mission
à Michel Isambert, apothicaire de son altesse royale, de
conduire trois plants de caféier en Martinique dans une cage
vitrée. Malheureusement il succombe à la fièvre
jaune quelques jours après son arrivée sur l’île
et les trois pieds de caféiers qui lui avait été
confiés meurent aussi.
Une nouvelle tentative eut lieu fin décembre 1716, quand
un jardinier du régent embarque de France et arrive en janvier
1717 avec deux caféiers, mais une fois de plus les deux caféiers
périrent « ayant été embarqués
trop petits et absolument hors d’état de pouvoir supporter
une traversée aussi longue et aussi dure que celle de la
France à l’Amérique. »
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